Tout (ou presque) sur le Heiva

Avant de vous expliquer précisément ce qu'est le Heiva (que j'ai évoqué dans mon dernier post), un petit mot sur le choix de la photo ci-contre: c'est juste un souhait personnel de changer des clichés habituels montrant de gracieuses vahinés arborant soutien-gorge en noix de coco et mini pagne virevoltant. Je pense sans trop me tromper que la plupart des personnes lisant ce blog approuveront ce choix (étant donné qu'il s'agit surtout de lectrices). Mais revenons à présent  sur le sujet qui nous intéresse aujourd'hui.

Le Heiva i Tahiti est un concours de chants et de danses traditionnels organisé chaque année en juillet. Il s'agit du plus ancien concours de ce genre en Océanie. En 1881, l’organisation du premier Heiva à l’occasion des cérémonies du 14 juillet a célébré le retour de cette culture polynésienne sur le devant de la scène après avoir été interdite, mais encore pratiquée en cachette, depuis plusieurs décennies. Le Heiva s' inspire de la tradition, des mythes et légendes polynésiens.

Cette année, ce sont 13 groupes de danse et 16 groupes de chant représentant les cinq archipels de Polynésie qui s'affronteront. Les prestations des groupes de danse évoquent surtout des légendes anciennes et mettent en valeur le district ou l'île dont ils sont originaires. Les costumes, la chorégraphie, l'orchestration, l'exécution des danseurs, l'illustration d'un thème libre ou imposé, sont les critères sur lesquels le jury doit se baser pour choisir la meilleure formation. Il y a aussi un concours individuel pour les danseurs et les danseuses.

Il existe quatre danses traditionnelles dont l’otea, une danse rapide cadencée par les percussions qui met l’accent sur les mouvements de hanches des vahinés et l’aparima qui privilégie la gestuelle des mains, et mime les paroles des chants sur une mélodie de guitares et de ukulélé.

Le concours de chant se divise en quatre catégories : le himene tarava (chants traditionnels) est interprété par tout le groupe de chant et dirigé par le ra'atira (chef de cœur) ; le himene ru'au (chants très anciens) s'interprète sans accompagnement à trois ou cinq voix ; le himene nota (chants religieux plus récents) a une structure plus contemporaine ; le ute est une chanson rythmée, interprétée par deux ou trois chanteuses accompagnées d'une petite formation d'instruments à cordes (guitare, ukulélé). Les paroles sont totalement improvisées et basées sur des jeux de mots.

En dehors des danses et des chants d’autres manifestations sont organisées: la marche sur le feu (umu iti) ; le concours des sports traditionnels (grimper de cocotier, lever de pierre, lancer de javelot, décorticage de coco, courses de porteurs de fruits, etc) ; le Heiva va’a avec des courses de pirogues et le Heiva rima’i qui met en valeur le travail de nombreux artisans.

Nous aurons la chance de vivre ça prochainement lors de trois soirées (et notamment la soirée de clôture du 20 juillet qui à priori vaut le détour). J'essaierai de ne pas louper les photos...

Comments

[nanou 29]

Tout ce que je peux dire c'est que le geko a une supériorité sur le danseur polynésien, il peut se balader dans toutes les positions. Ce qui n'est pas le cas du danseur, autant pour une question de raphia que pour une question de griffes. Ce ne serait pas très correct pour lui de danser la tête en bas ( la remarque concerne aussi les danseurs écossais en kilt ) . Quant à sauter sur l'épaule des dames pour aller goûter leur pizza, ne rêvons pas.

[ngmb]

Une pensée à Sam s'escrimant à saisir au vol une opportunité... parmi tant d'autres à venir... en soutien je finirai donc ma journée de boulot... bras et doigts croisés..

[ngmb]

5 minutes de pause au boulot pour mettre le nez à ma fenêtre d'évasion mensuelle... et là... qu'est..-ce... que... c'est... que c' type affublé d' rafia, où sont les vahinés dansant l'Otea?... où sont les clichés "authentiques" de notre Polynésie lointaine, propres à émoustiller les pupilles d'une minorité... restant sans voix... (En représailles, Blog refermé au bout de 2 minutes...).